vendredi 23 janvier 2015

Cuba : un Eldorado pour les autos ?

Un de nos lecteurs nous a contacté pour nous proposer un article qu'il a écrit et qui recense les voitures de collection que l’on peut encore trouver à Cuba, et l’impact à venir de la fin de l’embargo américain sur le marché des véhicules anciens de l’ile.

Le voici partagé ci dessous, merci à Jérôme Bergerou pour sa gentillesse et son analyse :


Pourquoi les amateurs de voitures doivent se rendre à Cuba

L’image typique de Cuba (mis à part ses cigares) est son grand nombre de voitures anciennes: des Chevrolets aux couleurs vives, et d’anciennes voitures de l’ère soviétique parcourent en effet toujours les rues de La Havane à 60 kilomètre heures, dans un nuage de fumée noire et au bord de la rupture à chaque carrefour.
La raison de ce stock automobile inhabituel est bien sur l’embargo qui a longtemps limité le marché à survivre pendant 50 ans sans importations et sans exportations pour les voitures et pièces de voitures, ce qui veut dire que les « voitures cubaines » sont devenues synonymes avec les véhicules mythiques de l’Amérique des années 50.
Afin de garder ces véhicules en état de marche, les cubains ont créés des machines hybrides, avec des engins à essence convertis au diesel, des pièces allemandes installées sur des voitures américaines, et des réservoirs construits à partir d’ustensiles ménagers.
Maintenant que les interdictions sur l’import/export ont été levées, l'impact sur les rues de Cuba peut être vu de deux façons principales. D’abord, le nombre de véhicules sans grand intérêt de grandes marques européennes a fortement augmenté. Ensuite, le nombre de voitures de collection à l’attrait éblouissant dans les rues de Cuba est en chute libre, car beaucoup de cubains ont vendus leurs vieilles voitures aux collectionneurs étrangers.
Et pourquoi pas? Quand on considère que le salaire cubain moyen est de seulement 20 $ par mois, et une de ces voitures pourrait engranger jusqu'à 60 000 - il nest pas étonnant que beaucoup de cubains aient choisis de vendre leur véhicule ancien.
Cette tendance va s’accélérer ces prochaines années, au vu du la normalisation des relations entre Cuba et les Etats-Unis récemment annoncée par Obama. Pour les fans de voiture, cela signifie une chose ... le temps d'aller à Cuba et faire le plein de rues jonchées de voitures anciennes inoubliables est maintenant ou jamais.
Voici quelques-unes des voitures encore visibles sur les routes urbaines et rurales de Cuba, pour le moment en tout cas.

Photo illustration source www.notnowmusic.com


Le meilleur moment pour visiter est généralement au printemps quand le temps est bon sans être étouffant.
Deux périodes sont à éviter : la saison des ouragans (qui correspond à la saison humide et des pluies tropicales) de juillet à novembre, et la période du « spring break » où les étudiants américains et canadiens descendent en masse sur les hôtels de l’ile.
La plupart des compagnies aériennes volent sur La Havane, où vous pourrez facilement repérer des taxis Chevrolet.
Pour s’aventurer hors de la capitale, un circuit à recommander est la route qui longe le littoral nord de l’ile. Elle permet de visiter les plages de Varadero (à seulement deux heures de voiture de la Havane) et de Guardalavaca (à l’extrémité est de l’ile) où vous n’aurez pas de mal à vous loger - voir ici par exemple une liste des nombreux hôtels de la péninsule deVaraderoCette route à l’autre avantage majeur pour les amateurs de voitures anciennes de vous faire passer par des zones plus rurales, par exemple entre Moron et Puerto Padre, où on trouve encore des modèles très rares qui n’ont pas été rachetés par les collectionneurs.

Il y a quelques services de locations de voitures de collection sur Cuba, dont le plus connu est l’entreprise gouvernementale GranCar qui permet de louer des voitures anciennes (Buick, Chevrolet etc) avec ou sans conducteur à la journée. On trouve également de nombreux chauffeurs qui offrent à titre personnel des visites de La Havane en voiture de collection. On les trouve généralement aux abords des grands hôtels de la ville, et ils sont généralement prêts à offrir des allers-retours entre La Havane et les grandes villes touristiques comme Trinidad ou Cienfuegos pour environ 200 $.



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