jeudi 29 décembre 2016

Une Mini "classique" électrique

L'aventure Mini débute en 1959. Alec Issigonis alors ingénieur chez BMC (British Motor Corporation), conçoit une petite auto révolutionnaire pour l'époque qui portera plusieurs blasons Morris, Austin etc. Elle sera également produite en Italie par Innocenti. La marque Austin Mini apparaitra pour le millésime 1969.

Le choix de la position transversale du moteur (le 950cc de la Morris Minor), la traction avant et l'extreme compacité de l'ensemble créèrent une petite révolution pour l'époque. Les 34 chevaux de l'auto, son poids réduit et ses petites roues donnent l'impression de piloter un karting. BMC décide alors de s’intéresser à la compétition automobile.

La première participation des Mini au rallye de Monte-Carlo 59 fut assez calamiteuse
Rapidement John Cooper, fabricant innovant des fameuses F1 à moteur central arrière, proposa une version survitaminée de la Mini.

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Après passage dans ses ateliers la version Cooper développait ainsi 55 chevaux. Les résultats en rallye furent encourageant et dés 1964 apparut la version Cooper S et ses 70 chevaux. Cette année là Mini entra dans la légende en gagnant l’épreuve du Monte-Carlo. Elle parviendra à réitérer son exploit en 1966 et 1969, gagnant un peu plus de puissance et d'efficacité à chaque édition.

La Mini I termina sa carrière en 2000, sa remplaçante annonçant la mode néo-rétro.

La variante la plus connue de la Mini est la Moke. Il s'agissait à l'origine d'une commande de l'armée britannique qui souhaitait s'équiper avec un véhicule léger, tout terrain, capable d'être parachuté. Les premiers essais ne furent pas concluant, sa faible puissance et ses maigres capacités de franchissement laissant à désirer aux yeux des militaires. Elle fut bientôt vendue comme une utilitaire et devint rapidement à la mode sur la Riviera Française.

Mini

Les Moke furent construites également en Australie et au Portugal et leur production perdura jusqu'en 1992.

Aujourd'hui une jeune start-up française propose une innovation inédite : l'électrification de la Mini première génération !

En effet la société Ian Motion, propose de réduire les émissions polluantes de son véhicule ancien avec une proposition radicale : le remplacement complet du moteur thermique.

En France depuis le 1er Juillet 2016, la ville de Paris interdit, en semaine, la circulation aux véhicules antérieurs à 1997. Des dérogations existent toutefois. Parmi celles ci des autorisations existent pour les véhicules titulaires d’une carte grise de collection et ceux de plus de 30 ans d’âge pour une activité commerciale touristique.

Fort de ce constat et de la nécessité absolue de proposer de nouvelles solutions innovantes pour les moyens de transport, Ian Motion propose d'aborder le problème de façon originale.

Pour combattre les gaz à effet de serre et autres émissions polluantes l'État et les constructeurs proposent un remplacement progressif du parc de véhicules anciens. Ce procédé long et couteux peut être amélioré de façon simple : la modernisation de ces véhicules polluants.

La solution de Ian Motion consiste à proposer une solution de mobilité durable en alliant la mobilité électrique à la seconde vie du véhicule. Le choix de la modernisation d'une Austin Mini ancienne prend ainsi tout son sens. À condition de choisir un modèle dépourvu d’intérêt pour les collectionneurs, cela permet de proposer une réponse adéquate aux exigences écologique. Plutôt que de mettre au rebut une auto solide et robuste, d'un charme suranné, Ian Motion lui propose une nouvelle vie. La Mini se prête parfaitement au procédé de modernisation électrique car sa simplicité, son faible poids et sa petite taille facilitent la démarche.




L'équipe d'Ian Motion a travaillé d'arrache pied pour proposer un véhicule démonstrateur fonctionnel sur la base d'une Austin Mini de 1989.

Le but de Ian Motion est de mettre en avant leurs compétences en matière de restauration et d'intégration d'un système de propulsion électrique dans une auto ancienne.

Le second objectif, peut être le plus ambitieux quand on connait la jungle administrative Française, est d'obtenir l'homologation de leur Austin Mini électrique.

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D'autres sociétés Européennes travaillent sur ces mêmes démarches. Il est de notre devoir de passionnés de véhicules classiques, d'accompagner et de conseiller ces sociétés. Non seulement par  nécessité pour les problèmes environnementaux, mais également pour que la modernisation soit réalisée dans le respect de l'original. Il est également important de préserver des modèles ayant un intérêt historique en les laissant conformes à l'origine, sans tenter de les moderniser, au risque de leur faire perdre une grande partie de leur charme.

L'équilibre entre passion et raison peut sans doute être trouvé, et nous aurons alors peut être la chance de croiser de belles carrosseries vintage, glissant sans un bruit, sur le macadam de nos villes.

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